IA et santé mentale

Publié le 26 novembre 2025 Mis à jour le 28 novembre 2025
stand IA et santé mentale
stand IA et santé mentale

IA et santé mentale : Anne-Lise BOUCHUT, docteure en psychologie est venue à la rencontre des étudiants du campus .

De plus en plus d’étudiants échangent avec une intelligence artificielle pour se confier, chercher un avis… ou simplement se sentir moins seuls.
Mais comment savoir où se situe la limite entre compagnon numérique et illusion relationnelle 
Les étudiants étaient invités à venir en discuter sur un stand :
  • Faire tourner une roue et répondre aux cartes-question pour explorer les usages
  • Tester ses réflexes : motivations, risques, illusions 
  • Repartir avec un pin’s  et des ressources utiles pour chacun… ou pour quelqu’un qui pourrait en avoir besoin
Les échanges ont été denses, avec des prises de position argumentées et des questionnements très lucides sur les usages de l’intelligence artificielle.
Les étudiants ont souligné que de nombreux jeunes se tournent vers l’IA en raison du jugement social fort présent entre pairs.

Beaucoup ont insisté sur l’importance fondamentale du lien humain et du contact social pour préserver une bonne santé mentale.
Plusieurs ont mis en avant des réflexions sur les moyens de réguler les IA et de favoriser des usages responsables, en expliquant qu’ils essaient déjà, pour la plupart, de faire attention à leurs propres pratiques.

La méfiance envers ces outils est largement partagée : les étudiants relèvent que l’IA commet encore de nombreuses erreurs et qu’il est difficile de lui faire confiance.
Il leur a été expliqué le phénomène de sycophantie algorithmique : ces outils sont conçus pour plaire, valider nos opinions et nous dire ce que nous avons envie d’entendre. Cet aspect a particulièrement retenu l’attention du groupe.

Certains étudiants ont expliqué que l’IA représente une forme de soutien en santé mentale perçu comme plus simple d’accès : gratuite, disponible en permanence, sans jugement. D’autres ont évoqué des caractéristiques générationnelles : une difficulté à attendre, une faible tolérance à la frustration, et un rapport complexe à l’ennui, qui peuvent favoriser le recours à des solutions instantanées comme les IA.

Un autre point de discussion a porté sur la peur d’aller consulter un professionnel : plusieurs étudiants estiment que certains jeunes se tournent vers une IA parce qu’ils n’osent pas demander de l’aide en face-à-face.
Un échange important a également porté sur l’usage de l’IA dans les études : comment réviser, structurer un devoir ou vérifier une information sans basculer dans une délégation totale ou une forme de tricherie.

Les étudiants ont demandé des repères pour utiliser l’IA de manière responsable, active et compatible avec l’apprentissage.
Enfin, une discussion a émergé autour des IA de type Character.AI, des chatbots capables de simuler des personnalités ou des relations très réalistes.
Après une courte explication de leur fonctionnement, les étudiants ont exprimé leur inquiétude face à ce type d’outils, qu’ils jugent déroutants et potentiellement inquiétants pour des jeunes vulnérables.

Des échanges riches ont ponctué ce moment , un grand merci à Anne-Laure BOUCHUT pour cette expérience nourrissante et merci au Crous de Lyon d'avoir organisé ce stand .
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